Autre raison du Traité des Dispenses, pour recommander la soif en Carême.
n nous dit, que du tems de Cassien,
la pratique duroit encore
de se modérer sur l’usage de l’eau, pour
maîtriser ses passions ; & que,
selon Cassien, on ne peut demeurer
chaste, qu’en ne bûvant l’eau qu’avec mesure.
Pour prouver cette maxime,
qu’on oublie cependant à la page 576.
où on avertit que si le caffé passe pour mortifier les passions, l’eau le fait encore plus certainement, on en vient
au raisonnement suivant.
Ce qui excite les passions honteuses, dit-on, ce qui enfle le cœur & le porte à la vanité, ce qui éleve l’esprit vers l’orguëil, tout cela vient d’un sang pétillant & salin, qui picque les nerfs, & les sollicite à présenter à l’ame des sentimens séduisans & voluptueux : ou cela vient d’esprits trop abondans, trop affinez & trop lumineux, qui remuënt trop vivement l’imagination, & qui ébloüissent l’esprit ; mais on rabbat beaucoup de ces sortes d’impressions en bûvant peu. Le sang moins délaïé, a moins d’ac-