conclut, qu’il vaut mieux boire chaud que froid.
La cinquiéme enfin, c’est que l’Anonyme ne se contente pas de dire, que la limonade, ou l’eau simple guérit quelquefois les coliques & les cours de ventre, mais qu’il cite là-dessus Hippocrate qui n’en dit pas un mot. Il met en marge, Hippocr. sect. 5. aphor. 25. mais il devoit rapporter les termes de l’aphorisme. Les voici : Il arrive quelquefois, que des tumeurs dans les articles, des tumeurs gouteuses, des douleurs sans ulceres, des convulsions, se guérissent avec de l’eau froide, qu’on verse en grande quantité sur la partie malade. Il n’est parlé là, ni de colique, ni de cours de ventre, ni de limonade, ni d’aucune boisson. Quoiqu’il en soit, il paroît visiblement que l’Anonyme n’a pas compris pourquoi l’eau froide, prise en dedans, ou emploïée en dehors, fortifie le corps en tant d’occasions. C’est ce qu’il ne sera pas inutile d’expliquer ici.
Il n’y a, pour le comprendre, qu’à considerer ce qui fait qu’on se lasse dans un exercice trop long ou trop violent, & que quand on se repose, les forces reviennent. C’est que, dans l’exercice trop perséverant ou trop fort, les fibres trop long-tems, ou