Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/365

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lui donner plus de force, y mêlent de l’absynthe, d’autres de la scolopendre, d’autres du rosmarin, d’autres de la sauge, d’autres des baïes de geniévre, ce qui la rend fort désobstructive, & trés-propre aux asthmatiques, comme le remarque un Sçavant Moderne[1]. L’usage des boissons ameres, & sur tout de la biere, est d’un grand secours contre la coagulation du sang ; car c’est le propre des amers de dissoudre[2], & la biere produit cet effet sur les humeurs trop visqueuses, ce qui la rend trés-convenable aux Peuples du Nord : ensorte qu’elle ne peut qu’aider à la circulation des sucs, & contribuer par conséquent à l’embonpoint. Si l’on veut étudier les effets de cette boisson, on verra qu’elle chasse les cruditez qui sont dans les premieres voïes, & qu’elle les chasse tantôt en les fondant de maniere qu’elles

  1. Cerevisia si dulcior fuerit, nutrit copiosè, adeoque tabidis utilior, tenuior vim habet diureticam, liberatque à calculo, & abstergit bilem in primis viis colectam : sed amara hypochondriacis atque scorbuticis conducit ; nec enim acessit facilè. Itaque nec male agunt qui absynthyum ei adjiciunt quando fermentat, in gratiam febricitantium, vel scolopendrium pro lienosis & hepatis obstructione laborantibus ; vel rorem marinum, atque salviam adversus asthma, phtisin, atque sic porrò. Augusti Quirine Rivini, Dissertationes Medicæ, Lipsiæ 1710. Disputatio vi de Medicinâ in alimentis optimâ cap. 1.
  2. Joh. Gabr. Rudolph. Progymnasma Medicum. Vvedel. de medic. Bauschius de Hierâ pietâ.