traire aux filles dans les pâles couleurs, & que les personnes d’un tempérament bilieux s’en trouvent fort incommodées.
2o. On a observé que le pouls de ceux qui viennent de prendre du chocolat, ne s’éleve aucunement. L’Auteur a pris cette observation dans quelque Livre ; mais s’il avoit voulu se donner la peine d’examiner la chose, il auroit découvert que rien n’est moins conforme à la verité, que cette prétenduë observation. Le chocolat augmente le pouls, & l’augmente considerablement, ainsi que chacun le peut reconnoître par sa propre experience. Et comment ne l’augmenteroit-il pas, les drogues qui entrent dans cette composition, étant toutes remplies d’huile exaltée & de sel volatil, comme il est facile de s’en convaincre par l’examen du cacao, de la vanille, du girofle, de la canelle, du gingembre, du sucre, du musc, de l’ambre gris, &c. Sont-ce-là des drogues d’une nature à conserver au pouls sa tranquillité ordinaire, & n’exciter dans le sang aucune fermentation ?
3o. Le chocolat échauffe le corps, & attendrit[1] les cœurs. Il ajoûte, page 504. de la premiere édition, & page 355. de la seconde, tome 2. que le cho-
- ↑ C’est l’expression de l’Auteur.