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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/70

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Peut-être que l’Anonyme s’est mépris, & qu’il a voulu citer le Chapitre 1. du 36. Livre, qui est le seul endroit où Pline parle du passage d’Annibal à travers les Alpes ; mais par malheur, Pline n’y fait nulle mention de l’expédient du vinaigre. Annibal, dit-il, & aprés lui, les Cimbres vinrent à bout de traverser les Alpes, ce que nos Ancêtres ont regardé comme une espece de prodige. Cædimus montes, trahimusque, nullâ aliâ quâm deliciarum causâ, quos transcendisse quoque mirum fuit. In portento prope majores habuere Alpeis ab Annibale exuperatas, & postea à Cimbris : nunc ipsæ caduntur in mille genera marmorum, &c. Mais laissons cette digression, & suivons nôtre dessein.


DE LA MOUTARDE.


La Moutarde ordinaire est une pâte liquide, acre & picquante, composée de graine de moutarde, d’un peu de farine, & de vinaigre. Ce mélange fait un assaisonnement fort propre pour exciter l’appétit, & pour dissiper les humiditez superfluës. Il convient à ceux dont l’estomac & les intestins sont embarrassez de viscositez, à ceux qui ont le cerveau trop chargé, à ceux qui sont sujets aux flu-