Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/77

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de l’esprit. Si on vouloit se donner la peine de confronter ainsi toutes les citations qui se trouvent dans le Traité des Dispenses, on verroit qu’elles sont la plûpart, ou supposées, ou aussi mal entenduës que celle-là.


DE L’OIGNON.


L’Oignon est une racine bulbeuse qui pousse de terre des feüilles longues d’un pied, étroites, fistuleuses & acres ; du milieu desquelles s’éleve une tige nuë, droite, ronde & creuse, haute d’environ trois pieds, portant en son sommet une grosse tête avec un bouquet de fleurs blanches, & quelquefois purpurines, composées chacune de six feüilles. Cette racine n’a point de grosseur déterminée ; il y a des oignons gros comme des pommes médiocres, & d’autres qui ne le sont pas plus que des noix. Les uns & les autres sont garnis de plusieurs enveloppes : ils ont un goût acre trés-picquant, & une odeur si forte, qu’elle pénétre les yeux jusqu’à en exprimer des larmes. Il y a des oignons rouges, & des oignons blancs ; ces derniers sont les moins forts. On ne croiroit pas que ce fût assez de manger de l’oignon pour se bien porter, c’est pourtant ce qu’on voudroit nous in-