Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/109

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tremité de ses aîles il se retire, & va quelquefois tomber un peu loing du lieu où il s’est brûlé. Je ne parle point non plus de ceux que le même Pline dit qui s’engendrent de la nége. On trouve quelquefois des Vers sous la nege, comme on y trouve de petites herbes verdoyantes, mais il ne s’ensuit pas que ces Vers soient engendrez de la nege, je laisse donc à parc ces fables, pour ne m’attacher qu’à ce qui est constant par l’experience.

J’ay dit qu’il s’engendroit des Vers dans les mineraux, dans les vegetaux, & dans les animaux. Quant aux mineraux on void des vers qui rongent le corail, & les pierres mêmes : ces Vers sont de diverses structures, selon les divers corps qu’ils rongent. Les pierres par exemple, sont mangées par des Vers noirs, longs d’environ deux lignes, larges de trois quarts de ligne, enfermez dans une coque grisatre, ayant une tête fort grosse, 10. yeux fort noirs & fort ronds, quatre espèces de mâchoires disposées en croix, qu’ils remuent continuellement, lesquelles s’ouvrent & se ferment comme un compas