Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/11

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qu’il falloit chisir un remede contre les vers, lequel fut en même tems purgatif. Je le fis, Monsieur, persuadé qu’on ne pouvoit se tromper avec vos maximes, qui sont les fruits d’une si longue experience, & d’une meditation si profonde. Ce purgatif, pris avant la coction des humeurs, alloit, selon quelques gens entestez, causer la mort à mon malade : mais loin de luy ôter la vie, il la luy rendit, en le délivrant d’un ver plat, long de plus de quatre aulnes. C’est de ce ver, dont je vous presentay l’Estampe il y a plusieurs mois, Monsieur. Je me souviens que vous me fites l’honneur de me dire à ce sujet, qu’en differentes rencontres vous aviez vû des vers semblables : ce qui doit ramener quelques esprits opiniâtres, qui ayant oüy parler de celuy-cy, n’ont pû croire le fait possible. La circonstance de cette guérison est ce qui a