Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/118

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On lit dans Forestus un fait semblable, si ce n’est que le ver, dont il parle, étoit noir. Schenckius en rapporte un assez remarquable. Il écrit qu’en 1571. dans la Marche d’Ancone, regna une maladie Epidemique, qui causoit des vertiges furieux, & dont on mouroit le troisiéme, & au plûtart le quatriéme jour. Tous les Medecins du lieu avoüerent qu’ils ne connoissoient point ce mal ; & par consequent qu’ils ne sçavoient quels remedes y apporter : Un jeune homme de 22. ans, extrémement riche, craignant d’en être attaqué, à cause d’une douleur periodique qu’il commençoit à sentir à la tête, & effrayé de cet aveu des Medecins, crût qu’il n’y avoit pas de meilleur party à prendre pour luy que de quitter promptement le païs, & de s’en aller à Venise, où étoient alors des Medecins très-fameux. Il n’y fût pas plûtôt arrivé, qu’il fit venir tout ce qu’il y avoit de plus Sçavans hommes dans la Medecine, & entr’autres le celebre Nicolas de S. Michel, lequel soûtint que c’étoit un ver, qui causoit dans le cerveau les douleurs periodiques, dont ce jeune