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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/149

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chair hachée : il dit qu’on fit à cet enfant plusieurs remedes inutiles, aprés lesquels on en vint à luy appliquer sur le nombril un goujon, qu’au bout de deux heures le poisson fut rongé, & cavé de la grosseur d’un pois ; qu’on en remit un autre, qui se trouva le lendemain si mangé, qu’il n’y avoit que l’areste : que comme on eut remarqué cela, on appliqua sur le nombril la moitié d’une coquille de noix remplie d’une pâte faite de chrystal de Venise pilé, de miel & de sabine ; que le matin on trouva une partie de cette pâte, mangée ; que l’ayant renouvellée trois jours de suite, la même chose arriva les deux premiers jours, mais que le troisiéme on tira la mixtion toute entiere ; que ce signe ayant fait juger que le ver étoit mort, on fit avaler à l’enfant de la corne de cerf dans de l’eau de Tanacet, & qu’ayant ensuite visité ses langes, on y trouva le ver, donc la tête s’étoit séparée ; que ce ver avoit une palme de long, que la tête étoit dure & grosse comme une petite lentille, de la figure de celle d’une mouche ; qu’on y voyoit des yeux, & auprès de ces yeux une trompe fort bien formée ; que quand ce ver fut sorti tous les