Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/199

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quelque douleur de ventre, elle me répondit que tout ce qui l’incommodoit étoit des étouffemens, qui la prenoient la nuit, & qu’elle n’avoit point le jour. Je luy ordonnay un remede contre les vers, sans luy dire que c’étoit contre cette maladie, & luy recommanday de m’informer de ce qui se passeroit ; elle vint me trouver 8. jours aprés, & me dit que depuis ce remede elle n’avoit cessé de rendre des vers tous les jours, qu’au reste il luy sembloit que son sein grossissoit. Je voulus voir alors si je remarquerois les mêmes choses que j’avois observées auparavant, & je ne trouvay plus de crevasses au sein, le cercle du mammelon n’étoit plus si pâle, & l’urine reposée ne changeoit plus ; je ne doutay point alors que le lait ne revint entierement, si je donnois encore pour les vers à cette femme : ce que je fis, & ce qui me réüssit si bien, que quinze jours ensuite elle vint se presenter devant moy avec un gros enfant entre les bras, qui la tettoit à pleine bouche. J’ay voulu rapporter ce fait avec toutes ses circonstances, afin que les Medecins, qui le liront y puissent faire leurs reflexions.

Les Ascarides causent des demangeai-