Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sons dans le fondement, & souvent par l’irritation qu’ils font à l’intestin, des défaillances, des syncopes, & tres-souvent des Tenesmes.

Les effets du Solium sont presque les mêmes que ceux des vers longs & ronds, quelquefois même ils sont plus violens, comme le remarque Arnauld de Villeneuve, & il y en a trois que ce Ver produit plus ordinairement[1] ; sçavoir le syncope, la perte de parole, & la difficulté de se rétablir dans les maladies où l’on tombe par quelque cause que ce soit.

Pour la faim, on peut dire que si les vers affament quelquefois, le solitaire est celui de tous qui affame le plus, aussi nôtre malade étoit-il toûjours tourmenté d’une faim dévorante, & cela depuis son enfance, ainsi que je l’ay appris de luy-même : ce qui vient de ce que ce ver consume une partie du chyle, & corrompt l’autre ; car alors le corps est frustré de sa nourriture.

Pour ce qui est de la difficulté de se rétablir dans les maladies, c’est l’effet or-

  1. Signum solii, est cum patiuntur prædicta symptomata, intensiora & fortiora. Arnold. Villanov. breviar. lib. 2. cap. 21.