Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/210

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dam, qu’il avoit il n’y a pas long tems un de ses enfans fort malade, & hors d’esperance de guerison ; qu’il luy donna quelques grains de Tartre Emétique, qui ce jour-là ne fit, en apparence, aucun effet, mais que le lendemain l’enfant rendit trois gros vers morts, & fut gueri aussitôt.


AUTRE OBSERVATION.


Dans la vieille ruë du Temple, chez M. Laurel Avocat, je fus appellé il y a trois ans, pour voir un jeune homme malade d’une dissenterie, auquel on avoit donné quatre fois l’hypécacuanha, je reconnus qu’il avoit des vers, j’en avertis celuy qui le traitoit, lequel par un grand raisonnement sur les Acides & sur les Alcalis, soûtint que cette dissenterie ne pouvoit provenir de vers, & fit tant, qu’on résolut dans le logis que le malade seroit traité selon les principes de cette Philosophie ; le succés ne favorisa pas le raisonnement du Philosophe, le mal empira, & on conseilla au malade de changer d’air ; on le transporta à la Campagne, où il devint encore plus indisposé, on le fit