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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/246

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lait plus vieux & plus nourrissant, ne manque jamais d’y produire : On a recours, dit Spigelius[1], à des médicamens pour purger les enfans nouveau nez, & l’on neglige la meilleure de toutes les Medecines, qui est le lait que la nature prépare dans les mammelles des nouvelles accouchées ; ce lait est un aliment medicamenteux proportionné à la foiblesse des enfans, & qui devenant tous les jours moins purgatif, ne devient nourriture qu’autant que l’estomach a la force de le digerer, d’où il arrive que le ventricule n’est point surchargé, & qu’il est exempt de ces cruditez, qui tombent dans les intestins, & y font éclorre des vers.

Quant à la bouillie, cette nourriture grossiere donnée aux enfans avant qu’ils ayent atteint le second ou le troisiéme mois, fait beaucoup de cruditez en eux, sur tout lorsque la farine, dont on la fait, n’a pas été cuite dans le four ; car alors la bouillie en est plus pesante & plus indigeste : ce qui la rend propre à la generation des vers. La farine qu’on destine à la bouillie des petits enfans, doit être mise

  1. Spigel. de formato fœtu parte secundâ cap. 3.