Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au four dans une terrine aprés que le pain en est tiré, & être alors remuée de tems en tems pour qu’elle cuise également. Quoique la bouillie faite de cette farine soit fort legere, il est bon neanmoins de n’en donner aux enfans qu’une ou deux fois par jour, & encore faut-il que la Nourrice ait soin de le faire tetter peu aprés, afin que cette même bouillie soit dilayée par le lait, & se digere plus facilement ; car ce n’est pas assez de prendre de bons alimens, pour se préserver des vers, il faut observer de certaines regles dans l’usage qu’on en fait. Cet usage consiste en trois choses : La premiere, à manger dans un tems qui soit favorable à la digestion ; la seconde, à observer dans les viandes un ordre, qui ne puisse point troubler la coction qui s’en doit faire ; car tout dépend de la bonne digestion, les cruditez faisant presque toute la corruption, qui rend nos corps sujets aux vers ; & la troisiéme à ne point trop manger, ou trop boire à chaque repas : ce qui empêcheroit encore plus la digestion que toutes les autres fautes qu’on pourroit commettre ; à quoy je puis ajoûter pour quatriéme précaution de ne point man-