Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/274

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Minces ou épais.

S’ils sont fort gros, c’est une marque qu’ils n’ont pas manqué de nourriture ; & qu’ainsi la corruption ayant été fort grande, il est difficile qu’elle ne le soit encore, & que le malade n’en reçoive du dommage, si on n’a soin d’évacuer promptement.

La grosseur des vers vient aussi tres-souvent de ce qu’ils en contiennent d’autres dans le ventre : ce qui se peut connoître en les ouvrant ou en les écrasant. Quand cela est, le signe est encore plus mauvais, parce qu’il denote une plus grande pourriture ; aussi la plûpart de ceux qui rendent de ces sortes de vers meurent peu après.

Amatus Lusitanus[1] parle d’une petite fille, qui rendit un ver long & rond que l’on écrasa avec le pied, & du ventre duquel sortirent aussitôt plusieurs autres vers, il ajoûte que la fille ne vécut pas long-tems aprés.

Panarolus rapporte deux exemples de

  1. Amat. Lusit. cent. 5. curat. 46.