Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/298

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Contre les Cardiaires.

Contre les vers du cœur faites boire du suc d’ail, de raiffort, & de cresson, ou bien prenez racine de gentiane & de pivoine de chacune deux gros, myrrhe un gros, mêlez le tout en poudre subtile, & mettez-en une pincée dans une goute d’eau, & frottez de cette eau les lévres du malade plusieurs matins de suite. Hebenstreit dans son Traité de la Peste, dit que l’ail tout seul est le plus prompt de tous les remedes contre cette maladie, & il rapporte là-dessus une experience assez remarquable. Un grand Seigneur, dit-il, étoit tourmenté de plusieurs maux qu’on attribuoit au cœur, & comme il ne recevoit aucun soûlagement, un jeune homme, qui étudioit en Medecine, & qui étoit connu du Medecin ordinaire, étant venu, dit qu’il se souvenoit d’avoir lû qu’il y avoit un genre de ver, qui se trouvoit quelquefois au cœur, & contre lequel la plûpart des remedes étoient inutiles excepté l’ail, que ce Seigneur pouvoit bien avoir un ver semblable, & qu’on devoit tenter ce remede, le mala-