Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/306

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pule, syrop de limon demi once, mêler le tour, & le donner à boire.

Quand la fiévre est maligne, & qu’il y a lieu de craindre qu’il n’y ait des vers, comme cela arrive d’ordinaire, & comme l’experience me l’a fait voir dans les dernieres fiévres malignes qui ont couru, il faut faire ce qui suit : Prendre une suffisante quantité d’eau de scorsonaire, de scabieuse & de pourpier, six gros de syrop de limon, demi scrupule de poudre de vipere, & autant de poudre coraline, demi gros de sel de prunelle, un scrupule de confection d’hyacynthe, & faire de tout cela un julep.

Si avec les vers & la fiévre il y a convulsion & vomissement, il faut faire le remede suivant.

Prendre quatre onces d’eau de pourpier, trois gros d’eau theriacale, un scrupule de confection d’hyacynthe, & autant de poudre coraline, mêler le tout ensemble, & en faire une potion que l’on prendra en une fois ou en deux, selon l’âge du malade. La coraline, dont nous avons parlé, est si bonne contre les vers, qu’il arrive souvent qu’un seul gros pris dans du vin, les tuë & les chasse en même tems.