Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/307

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La vertu de cette herbe a été inconnue à Dioscoride, à Galien, & à tous les anciens. Nous en devons la connoissance aux Modernes, qui en ont fait diverses expériences. Mathiole, Antonius Musa, Mercurialis, relevent l’excellence de ce remede par dessus celle de tous les autres, & en rapportent plusieurs effets surprenans, dont ils ont été les témoins.

Pour moy, je puis dire que je me suis servy de ce simple avec succés en plusieurs rencontres, & que ce que j’en ay vu de mes yeux, fait que je ne m’étonne point de tout ce que rapportent sur la vertu de la coraline la plûpart des Auteurs qui en ont écrit.

L’huile est un excellent remede contre les vers, il en faut prendre quelques cuilleres à jeun ; je dis à jeun, parce qu’alors l’estomach & les intestins étant vuides, cette huile embrasse les vers plus facilement, & les étouffe, chose qui m’a réüssi en un grand nombre de malades attaquez de vers.

On peut connoître la force de ce remede sur toutes sortes d’insectes, comme vers de terre, vers à soye, sauterelles, grillons, &c. en les oignant d’huile avec