Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/310

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naires, celle de noix est la meilleure contre les vers, & à Milan les meres ont coûtume de donner une ou deux fois la Semaine à leurs petits enfans des roties d’huile de noix, avec un peu de vin, pour faire mourir leurs vers. Nous remarquerons icy que l’huile d’amandes douces ne fait pas sur les vers un effet si prompt, ainsi qu’on le peut voir par l’experience que nous avons rapportée dans le Chapitre huitième : ce qui vient sans doute de ce que les parties de cette huile sont plus poreuses ; & par consequent moins capables d’empêcher l’entrée de l’air dans le corps du ver.

Une goute de vin le matin à jeun est bonne contre les vers, sur tout il n’est pas à propos, quand on est attaqué de cette maladie, de boire de l’eau pure à ses repas, il faut y mêler un peu de vin, pourvû toutefois que ce ne soit pas du vin verd ; car celuy-là, loin d’être contraire à la vermine, est capable d’en engendrer, ainsi que nous l’avons vû dans le Chapitre IV. Il vaut bien mieux boire de l’eau seule, que d’y mêler du vin qui n’ait pas assez de maturité. Au moins l’eau seule, pourvû qu’elle soit bien pure,