Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/297

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portés sont surs. On ne dit jamais moins, que lorsqu’on dit trop.

Le onziéme article est sur ce que j’ai dit de certaines gens que je traite de demi-sçavans, & que j’accuse de n’entendre pas la doctrine des acides & des alkalis, qu’ils mettent à toutes sortes d’usages. Il paroît par la maniere dont l’Auteur de la Lettre s’offense de ces paroles, qu’il a pris pour lui le terme de demi-sçavant ; cependant je certifie que je m’en suis servi sans penser à lui. Mais après tout, il faut avouer aussi, que je tourne un peu trop en ridicule ces demi-sçavans, & que l’Auteur de la Lettre n’a pas tout-à-fait tort de m’en reprendre : car après avoir rapporté l’abus qu’ils font de la doctrine des acides & des alkalis, je dis que si on leur demande pourquoi la Seine charie des glaçons en hyver, & rompt quelquefois les ponts, ils répondront bien-tôt que cela vient des acides & des alkalis ; car l’eau, continué-je, se figera par les acides de l’air qui fixeront les alkalis ; & les parties de pierre ou de bois que les glaces rompront, ne se seroient