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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/335

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Monsieur, sur ces cinq articles, le plus clairement & le plus succinctement qu’il me sera possible.

Je suis fort de votre avis sur la génération des Insectes. Tous les Animaux & tous les végétaux tirent leur origine d’un œuf. Que sont toutes les graines des plantes, sinon autant d’œufs, qui renferment en abregé tous les principes de la plante qui doit sortir ? La fermentation du suc nourricier qui se présente, le ressort de l’air, la chaleur du Soleil, & le feu central de la terre, font déveloper ensuite ces principes ; les mettent en mouvement, & les font croître peu à peu jusqu’à l’étendue qui leur est prescrite par la nature, selon les différentes espéces des plantes.

Si tous les Philosophes & tous les Médecins conviennent sur ce point à l’égard des végétaux, à plus forte raison doit-on penser la même chose des Animaux, tant de ceux que l’on appelle imparfaits, que de ceux que l’on nomme parfaits. Car, outre qu’en toutes choses il y a un ordre toûjours égal, toûjours sem-