Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/54

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ptentrionalle, de dessus l’aile de Durat Hippopotame, le grand cheval nageant et volant de mon pere Franc-Gal, et emporté d’avec luy par dessus les terres et mers, par maintes journées, au grand dueil et regret de mon Seigneur et pere Franc-Gal, que je say bien que ores il me cerche par tout le monde, tant que finalement ce venteux esprit me a posé en un beau jardin d’un chasteau, assez près d’ici, où une jeune damoyselle, telle que vous (mais non si belle, et un peu plus eagée) m’a trouvé et, ayant entendu mon nom, m’a remonté d’un cheval, par telle condition que je vous suyvroie jusques à ce bois et vous donneroie ayde, si besoin en aviez. Car une vieille sorciere, le matin, luy avoit dict que vous estiez perdue, si par Alector vous n’estiez recouvrée. Et que le premier homme qu’elle trouveroit qui de ce nom se clamast, que sans tarder l’envoiast après vous. Or ainsi est que, si tost ne fus je posé au jardin que l’esprit qui m’avoit tant traversé, au delaisser me sembla dire ces parolles par un flateaux entonnement dans l’oreille gauche, entrant dans le cerveau. Alector, monte et va sauver la bische blanche du monstre roux, pour trouver