Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les infallibles immuables ordonnances de Dieu, le souverain qui tout régit par sa providence. C’est tresbien dict, et tresbien dict et tresbien entendu (dist l’Archier). Et puys que tu vois n’estre la volunté ordonnée du Souverain qu’il soit faict Chevalier par ta main, il faut croire que c’est à meilleure reserve, sans y contredire ni en estre courroucé. Aussi ne fay je (dist Franc-Gal), et ne suys dolent sinon que je ne puys trouver mon filz Alector, sans lequel je ne puys retourner vers la Royne Priscaraxe sa mere, comme aussi ne peut il sans moy, par promesse jurée, laquelle je me doubte ne sera jamais acomplie, ne de l’un, ne de l’autre, comme le coeur le me dict, remembrant les presages, oracles, visions et songes qui m’en ont apporté signifiance. Et sur ce, en souspirant grievement, se taisa un peu. D’ond l’Archier le regardant va imaginer que le bel Escuyer qu’il avoit entendu ester jugé à combatre le serpent des Arenes pourroit bien estre le filz que ce beau viellard pere alloit cerchant et regrettant. Pource luy dist : Homme estrangier, console ton esperit. Car j’espere demain te monstrer celluy que tu demandes. Alors Franc-Gal re-