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III
Ciel étrange, marbré de vert pâle et de noir,
Dans ton mystérieux et changeant crépuscule
Tu conviens à mon cœur indécis où l’espoir,
Devant le lourd chagrin qui m’envahit, recule.
Entre les longs rideaux silencieux du soir,
Tu restes lumineux ainsi qu’un vestibule
Où, quand tout a déjà cessé de se mouvoir
La dernière clarté de la maison circule.
O ciel mélancolique et semblable à mon cœur,
Que donnera la nuit à ta prochaine aurore,
Est-ce le rayon gris ou le rayon qui dore ?
O cœur mélancolique et tel que la lueur
Qui prête à ce doux ciel sa grâce soucieuse,
Que donnera l’aurore à ta peine anxieuse !