Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t1, 1905.djvu/91

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Enfin ce dévouement conjugal qui pénètre
De vaillance, de don de soi, de certitude
Tous les linéaments d’une noble attitude,
Digne d’être drapée aux plis de la Victoire !
Oui ! rendre deux destins et toute leur histoire,
Dans un coup de beauté qui tient tout leur mystère,
Et préserver tant d’âme en un morceau de terre,
C’est élever la Vie à l’Art qui la domine,
C’est le laurier suprême au haut de la colline !


Le Potier.

 
Qu’il me soit accordé de cueillir ce rameau
Verdissant, outre tous, à la cîme du beau,
Et puisse ton souhait, ô vierge, être exaucé !
Ah ! je vois maintenant combien est dépassé
L’espoir d’où je croyais voir naître mon orgueil !
Ce n était qu’un enfant qui jouait sur le seuil
Du viril atelier où sont les artisans
Occupés aux travaux triomphateurs des ans !
Je veux, je veux, conduit par ce plus clair rayon,
Exprimer, à mon tour, la noble vision