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Mes doux bébés reposent dans ses bras,
Les craintes anxieuses n'alarment pas leurs petits cœurs ;
Mais pour eux mon cœur souffre
De maintes angoisses amères ;
Et c'est hélas, fortune infidèle, liélas !
Je fus jadis par la fortune caressé,
Je pus jadis soulager la détresse ;
Maintenant le maigre soutien de la vie durement gagné
31on destin me l'accorde à peine ;
Et c'est hélas, fortune infidèle, hélas !
Je n'ai pas d'espoir, pas d'espoir!
Comme la tombe serait bienvenue!
Mais alors, ma femme et mes chers petits
Oh ! où iraient-ils ?
Et c'est hélas, fortune infidèle, hélas !
Oh, où, oh où me tournerai-je !
Partout sans ami, abandonné, délaissé,
Car dans ce monde, ni le Repos, ni la Paix
Je ne les connaîtrai plus !
Et c'est hélas, fortune infidèle, hélas ! ^
C'étaient les sentiments de son père que Burns traduisait ainsi. Enfin, à travers ces angoisses , William Burnes atteignit le terme d'une des périodes sexennales de son bail, époque à laquelle il pouvait le résilier. Il abandonna cette ferme ingrate de Mont-Oliphant, oii lui et les siens avaient tant peiné et tant souffert. Ce fut à la Pentecôte de 1777. Robert Burns avait un peu plus de dix-huit ans ^.
1 Song, In Ihe characler of a Ruined Fariner.
2 GUberi's Narrative.