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CHAPITRE VI

1. M. W. I, 184.

2. M. W. I, 151 et suiv.

3. On peut rapprocher de cette description un passage d’une poésie lyrique d’Arnaut de Mareuil (M. W. I, p. 156). « Elle est plus blanche qu’Hélène, plus belle qu’une fleur naissante, pleine de courtoisie ; de ses dents blanches ne sortent que des mots sincères, son cœur est franc sans mauvaises pensées, sa couleur est fraîche et ses cheveux blonds ; que Dieu la garde, car jamais je n’en vis de plus belle. »

4. Les œuvres de Giraut de Bornelh ont commencé à paraître en édition critique avec traduction (allemande) sous le titre suivant Saemtliche Lieder des Trobadors Guiraut de Bornelh, von Adolf Kolsen (tome I, fasc. 1), Halle, 1907.

5. Éd. Kolsen, no 1.

6. id., no 19.

7. id., no 21.

8. id., no 2.

9. Dante, De vulg. Eloq., II, 2 et 6. « Bertran de Born, dit Dante, a chanté les armes, Arnaut Daniel l’amour, Giraut de Borneth la droiture, l’honnêteté (honestum) et la vertu », De vulg. Eloq., II, 2.

10. M. W. I, 186.

11. M. W. I, 201.

12. Tenson de Linhaure et de Giraut de Bornelh, Appel, Prov. Chr., p. 87. Cf. aussi dans l’édition Kolsen les numéros 4 et 20. Nous empruntons au premier des deux le couplet suivant : « Je pourrais écrire (une chanson) plus obscure ; mais la poésie n’a sa valeur que si tout le monde la comprend ; pour moi, quoi qu’on en puisse penser, je suis heureux quand j’entends dire qu’on chante ma chanson d’une voix sombre ou claire et quand j’apprends qu’on la chante à la fontaine. » L’autre chanson débute ainsi : « Je ferais, si j’avais assez de talent, une chansonnette assez claire pour que mon petit-fils la comprît et que tout le monde y prît plaisir. » Ce sont là de véritables manifestes littéraires contre les théories du trobar clus. Ce ne sont pas les seuls d’ailleurs dans la littérature provençale. Cf. la pièce de Pierre d’Auvergne, Sobre’l vieilh trobar e’l novel et le commentaire qu’en a donné M. J. Coulet dans les Mélanges Chabaneau, p. 777 et suiv.

13. Purgatoire, ch. xxvi. Le chant se termine par huit vers provençaux que Dante met dans la bouche d’Arnaut Daniel. Celui-ci se trouve avec Guido Guinicelli parmi le troupeau de