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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/11

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COCARDASSE.

Est-ce assez, ma caillou ?

PASSEPOIL.

Oui.

COCARDASSE.

Lé petit a dit oui.

PEYROLLES.

C’est heureux.

COCARDASSE.

Marché conclu.

PEYROLLES.

Touchez-là. (Cocardasse regarde la main sans la prendre ; puis il frappe sur la poignée de son épée ; mouvement de Peyrolles.)

COCARDASSE.

Voilà le tabellion qui me répond de vous, mon bon. (Il le salue avec affectation ; tous l’imitent.)

PEYROLLES, prêt à sortir.

Si vous le manquez, rien de fait.

COCARDASSE.

Cela va sans dire. (Peyrolles sort, tout le monde part d’un grand éclat de rire.) Du vin ! à boire ! (Staupitz, Pinto et Faënza ont accompagné Peyrolles jusqu’à la porte, en faisant force saluts ironiques.)


Scène V

Les Mêmes, moins PEYROLLES, puis CARRIGUE
et ses hommes.
CRIS DANS LA COULISSE.

À l’aide à l’aide !

COCARDASSE.

Quéz à quo ?

STAUPITZ.

Ce sont des partisans qui viennent fourrager dans les fossés du château.

COCARDASSE.

Ils sont hardis ces drôles ! combien sont-ils ?

STAUPITZ, à la porte d’entrée.

Trois… quatre… six… huit…

COCARDASSE.

Juste autant que nous, on pourrait rire un peu.

PASSEPOIL.

Justement, je commençais à m’ennuyer. Les voilà.