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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/110

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LAGARDÈRE.

La force m’est revenue… Je veux voir ton prévôt, je veux qu’il me dise…

COCARDASSE.

Où est l’enfant ? Pour cela, tu n’as rien à dire… qu’à attendre ici Passepoil qui doit venir m’y retrouver. Eh donc, écoute ce pas léger comme celui d’un éléphant ne peut être que le sien… Eh ! oui… c’est mon petit Passepoil… arrive cqquinasse… arrive donc… et regarde un peu… ce que Peyrolles a fait encore.

PASSEPOIL, arrivant de gauche.

Le petit Parisien… blessé.

LAGARDÈRE.

Blanche… où est Blanche ?

PASSEPOIL.

Dans la petite maison de monseigneur de Gonzague, rue Saint-Magloire.

LAGARDÈRE.

Tu vas m’y conduire.

PASSEPOIL.

Impossible, toutes les rues sont gardées par les estafiers de Gonzague. Il y en a autant que de pavés.

COCARDASSE, au fond, droite.

Chut, les chacals ont retrouvé la piste.

PASSEPOIL.

Nous sommes cernés alors…

LAGARDÈRE.

Pour en finir avec cette poursuite, il faut que ces misérables me croient mort. Eh bien, vous allez leur montrer mon cadavre.

COCARDASSE.

C’est une idée cela… fais le mort mon pequiou, fais le mort. (Lagardère s’étend à terre.)

LAGARDÈRE.

Vous m’aurez achevé.

COCARDASSE.

En te voyant pâle et sanglant… comme te voilà… ils le croiront facilement et ils ne te craindront plus.

PASSEPOIL, au fond.

C’est ce bon M. de Peyrolles avec une bande d’estafiers… ah ! ce cher ami, qui voulait me faire tuer Lagardère ! — Moi ! ventre de biche ! Il faudra qu’il passe par mes mains.