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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/111

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Scène III

Les Mêmes, PEYROLLES, ESTAFIERS.
PEYROLLES, à ses hommes portant des torches.

Vous aviez perdu la véritable trace… Venez… venez… Lagardère a passé par ici, et nous n’avons plus qu’à suivre ces taches de sang.

COCARDASSE.

Pour trouver ce que vous cherchez… excellent monsieur de Peyrolles… vous n’avez que faire d’aller plus loin.

PEYROLLES.

Hein ! vous dites…

COCARDASSE.

Je dis que Lagardère blessé légèrement allait vous échapper encore. Mais nous étions-là mon prévôt et moi.

PASSEPOIL.

Oui… nous étions là…

PEYROLLES.

Et qu’avez-vous fait ?

COCARDASSE, montrant Lagardère étendu sans mouvement.

Voyez !

PASSEPOIL, même jeu.

Voyez ?

PEYROLLES.

Lagardère… (Reculant.)

COCARDASSE.

As pas peur… il est mort.

PASSEPOIL.

Il est mort !

PEYROLLES.

En êtes-vous bien sûrs ?

COCARDASSE, PASSEPOIL.

Regardez !

PEYROLLES.

Victoire !… (À deux estafiers.) Courez au palais, et annoncez tout bas à monseigneur le prince de Gonzague que vous avez vu Lagardère mort, et bien mort cette fois. (Ils sortent.) Ah ! nous pourrons dormir tranquilles à présent. (À deux autres.) Ma journée est faite, je puis rentrer à l’hôtel et m’y reposer un peu… ouf ! faites venir ici ma chaise et mes porteurs… allez. (Ils sortent à droite aussi.)

PASSEPOIL ET COCARDASSE.

Ce bon monsieur de Peyrolles est-il content ?