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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/112

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PEYROLLES.

Oui, oui ! on pouvait donc le tuer ce Lagardère… je le croyais invulnérable… Et le voilà… J’ai eu le plaisir de lui porter le premier coup.

PASSEPOIL.

Ça vous sera compté dans l’autre monde… (À part.) et dans celui-ci, d’abord.

PEYROLLES.

Je sais bien ce que ce coup d’épée me rapportera.

PASSEPOIL, à part.

Non… tu ne t’en doutes pas.

PEYROLLES, à lui-même.

J’irai d’abord à la petite maison de la rue Saint-Magloire… oui, j’ai sur moi la clef du jardin.

LAGARDÈRE, Lbas à Cocardasse

Il me faut cette clef !

COCARDASSE, bas.

Tu l’auras… mon pequiou… tu l’auras.

PEYROLLES, se retournant.

Hein ! il me semble qu’il a remué !…

PASSEPOIL.

C’est moi qui ai laissé tomber mon chapeau.

PEYROLLES.

Je le voudrais savoir à cent pieds sous terre… (À part.) Mais j’y songe… la rivière est là. (Haut.) Allons, vous autres… garrottez ce démon, bâillonnez-le, attachez-lui cette pierre au cou, et jetez-le à l’eau… (À lui-même.) Ah ! il ne reviendra, peut-être pas de si loin… Hein ! quoi donc ? Ah ! (Se retournant il se trouve en face de Lagardère debout.)

LAGARDÈRE, froidement.

Garrottez cet homme.

PEYROLLES.

Hein ! il n’était pas mort… à moi !… à m…

LAGARDÈRE, même jeu.

Baillonnez-le…

COCARDASSE ET PASSEPOIL.

Avec plaisir. (Ils le garrottent et le bâillonnent.)

LAGARDÈRE, même jeu.

Attachez-lui cette pierre au cou et jetez-le à l’eau.

PASSEPOIL.

Très-bien ; faisons à autrui ce qu’on voulait nous faire.