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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/116

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COCARDASSE.

Sans doute pour le service de monseigneur. — Ce qu’il y a de certain, c’est que ça n’est pas pour son agrément qu’il fait ce petit voyage.

PASSEPOIL.

Non ! oh ! non.

GONZAGUE.

Puisque vous voilà, que Peyrolles aille au diable s’il veut.

PASSEPOIL, à part.

C’est précisément là qu’il va.

GONZAGUE.

Lagardère est bien mort, n’est-ce pas ? Et c’est vous qui m’en avez débarrassé ?

PASSEPOIL.

Nous nous sommes assez bien comportés à son endroit.

GONZAGUE.

Vous serez convenablement payés. — Qu’avez-vous fait du cadavre.

PASSEPOIL.

Cet excellent M. de Peyrolles a ordonné lui-même qu’on le jetât à la rivière, et nous nous sommes empressés de lui obéir.

GONZAGUE, respirant.

Allons ! tout est bien. Mademoiselle de Nevers est en mon pouvoir, Lagardère est mort et j’ai entre les mains l’arme dont il me menaçait. Vous m’avez fidèlement servi, mes maîtres, et vous serez récompensés selon votre mérite.

COCARDASSE.

Nous avons quelque droit à votre gratitude, mais sandiou, nous devons avouer humblement que si nous avons mené à bien cette affaire, c’est grâce à…

GONZAGUE.

À Peyrolles ?

PASSEPOIL ET COCARDASSE.

Non, monseigneur.

GONZAGUE.

Un autre que Peyrolles vous a aidés.

COCARDASSE.

Sans cet auxiliaire, que le ciel récompense, Lagardère nous glissait encore entre les doigts.

GONZAGUE.

El quel est cet homme ?