Aller au contenu

Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAVERNY.

C’est impossible ! mademoiselle, vous n’avez pas consenti, vous ne pouvez pas consentir à appartenir à cet homme.

BLANCHE.

J’étais à lui déjà, devant Dieu !

CHAVERNY.

Il y a là, sorcellerie ou piége infâme… que faire ?…

LE BOSSU, bas et de sa voix naturelle.

Attendez.

CHAVERNY.

Cette voix…

UN VALET.

Maître Fidélin…

NAVAILLES.

Le notaire demandé…

GONZAGUE.

Vous avez apporté, monsieur, un acte tout préparé.

LE NOTAIRE.

Monseigneur, je me suis conformé à vos ordres, l’acte est tout prêt en bonne et due forme, il ne me reste plus qu’à inscrire le nom des époux, à recevoir leurs signatures et celles des témoins.

GONZAGUE.

Placez vous là… maître Fidélin.

LE NOTAIRE.

Tout est prêt… je n’attends plus que les noms des futurs.

GONZAGUE.

Ton nom, l’ami.

LE BOSSU.

Signez d’abord monseigneur, vous ne pouvez refuser d’être mon témoin, signez aussi, messieurs, car j’espère bien que vous me ferez tous cet honneur. J’écrirai mon nom… moi-même… Oh ! c’est un nom qui vous fera rire… Donnez l’exemple, monseigneur.

GONZAGUE.

Allons… passez-moi la plume, maître Fidélin. (Pendant qu’il signe.)

TOUS.

À la mariée ! à la mariée !

LE BOSSU.

Si nous devons mourir ici, Blanche, nous mourrons unis l’un à l’autre… le veux-tu.