Aller au contenu

Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GONZAGUE, à part.

Les fossés de Caylus !

LE RÉGENT.

Approchez.

GONZAGUE, à part.

C’est là qu’est tombé Nevers… et cette fois, j’ai mes preuves.

LE RÉGENT.

Reconnaissez-vous tous deux les lieux où vous êtes ? (Ils s’inclinent tous deux.) C’est bien ici que Nevers a été frappé.

GONZAGUE ET LAGARDÈRE.

C’est ici !

GONZAGUE.

Je remercie Votre Altesse d’avoir choisi cette place pour en finir avec une odieuse accusation… j’ai présenté à madame de Gonzague, celle que j’affirmais, que j’affirme encore être la véritable héritière de Philippe et que je cherche en vain auprès de sa mère. J’apporte la preuve indiquée par madame la princesse elle-même… la feuille arrachée au registre de la chapelle de Caylus…… elle est là, sous ce triple cachet.

LE RÉGENT.

Madame de Gonzague reconnaît-elle cette pièce ?

LA PRINCESSE.

Je la reconnais… à présent, parlez Lagardère, parlez, mon fils.

BLANCHE, lui baisant la main.

Ô ma mère !

LE RÉGENT.

Parlez, monsieur.

LAGARDÈRE.

Monseigneur, tout ce que je promets, je le tiens… J’avais juré sur l’honneur de mon nom que je rendrais à madame de Gonzague l’enfant qu’elle m’avait confiée, au péril de ma vie, je l’ai fait.

LA PRINCESSE, embrassant Blanche.

Oui… oui.

LAGARDÈRE.

J’avais juré, monseigneur, de me livrer à votre justice après vingt-quatre heures de liberté ; avant l’heure dite, j’avais rendu mon épée… Enfin, j’avais juré que je ferais éclater mon innocence en démasquant le vrai coupable… et, avec l’aide de Dieu, je tiendrai mon dernier serment.