Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/18

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PROLOGUE. 17 PASSEPOIL. L’heure ? LAGARDÈRE . Neuf heures . COCARDASSE . Le lieu ? LAGARDÈRE . Les fossés du château de Caylus. COCARDASSE, regardant les spadassins . Capédédiou ! Et pourquoi ce lieu ? LAGARDÈRE . Seconde fantaisie, je me suis laissé dire que le vieux marquis de Caylus avait la plus belle fille du monde et que M. de Nevers en était amoureux . Eh bien , je veux prendre à M. de Nevers sa botte secrète et sa mystérieuse maîtresse . Pourquoi ne riez- vous plus, mes drôles ? COCARDASSE . Est-ce que dans votre lettre à Nevers vous avez eu la bagasse d’idée de lui parler de mademoiselle Blanche de Caylus ? LAGARDÈRE . Parbleu ! Il fallait bien pour expliquer le choix du lieu , lui expliquer mon idée ! ah ! ça , qu’avez-vous donc, mes maîtres , et à quoi pensez-vous ? PASSEPOIL . Nous pensons, chevalier, qu’il est bien heureux que nous soyons là pour vous rendre service ! COCARDASSE . Il a raison le mignon , nous allons vous donner un fameux coup d’épaule, n’est-ce pas , vous autres ? LAGARDÈRE. Et depuis quand ai-je perdu l’habitude de faire mes affaires moi-même. Sur mon âme, voilà de plaisants bouffons , avec leurs services . Une dernière rasade , et videz -moi lá place , voilà le seul service que je réclame ! COCARDASSE . Sandiou ! Capitaine je me ferais tuer pour vous comme un chien, mais ... Mais quoi ? LAGARDÈRE . COCARDASSE . Chacun son métier vous savez ... et nous ne pouvons pas quitter ce lieu. Parce que ?... LAGARDÈRE .