Vous entendez, ma belle, ah ! ça, assez de fredaines… Vive Dieu, mademoiselle, tâchons de nous distinguer et de nous conduire en fille noble.
Vous allez vous battre pour moi ?
Un peu pour vous, énormément pour la petite.
Ah ! Lagardère, je ne vous connaissais pas, vous êtes un grand cœur.
Moi, je suis un fou ! Mais bah ! l’enfant m’a retourné, transformé… Je crois que je vais être bon et sage à présent. — Chut ! (Il écoute.)
Qu’y a-t-il ?
On rampe là-haut.
Attendez, c’est Charlot, mon page qui devait m’attendre à l’auberge et qui m’aura suivi. (On voit le petit page descendre par l’escalier de gauche.)
C’est lui. Par ici, petit.
Vous êtes cerné, monseigneur, perdu !
Bah ! Ils ne sont que huit.
Ils sont vingt… quand ils ont su que vous seriez deux, ils ont pris du renfort.
Crois-tu pouvoir te glisser hors d’ici ?
Oui.
Cours à l’auberge, saute sur mon cheval et va chercher mes volontaires, qui sont au hameau de Cernay, dis-leur : « Lagardère est en danger ! » Es-tu prêt ?
Oui.
Tu es un brave petit bonhomme… (Il lui montre l’escalier.)