Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/26

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PROLOGUE. 25 LAGARDÈRE, à son épée. Vous entendez, ma belle, ah ! ça , assez de fredaines... Vive Dieu, mademoiselle, tâchons de nous distinguer et de nous conduire en fille noble. Vous allez vous battre NEVERS . pour moi ? LAGARDÈRE . Un peu pour vous, énormément pour la petite . NEVERS . Ah ! Lagardère, je ne vous connaissais pas , vous êtes un grand cœur. LAGARDÈRE, Moi, je suis un fou ! Mais bah ! l’enfant m’a retourné , transformé... Je crois que je vais être bon et sage à présent . Chut ! (Il écoute.) - Qu’y a-t-il ? On rampe là-haut. NEVERS. LAGARDÈRE .. NEVERS . Attendez , c’est Charlot, mon page qui devait m’attendre à l’auberge et qui m’aura suivi . (On voit le petit page descendre par l’escalier de gauche . ) LAGARDÈRE . C’est lui. Par ici , petit. LE PAGE . Vous êtes cerné, monseigneur, perdu ! LAGARDÈRE . Bah ! Ils ne sont que huit. LE PAGE . Ils sont vingt... quand ils ont su que vous seriez deux , ils ont pris du renfort. LAGARDÈRE . Crois-tu pouvoir te glisser hors d’ici ? Oui . LE PAGE. LAGARDÈRE . Cours à l’auberge, saute sur mon cheval et va chercher mes volontaires, qui sont au hameau de Cernay, dis -leur : « Lagardère est en danger ! » Es-tu prêt ? Oui . LE PAGE . LAGARDÈRE . Tu es un brave petit bonhomme... (Il lui montre l’escalier.) 2