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Crève mon cheval, mais arrive, petit, arrive. (Le page disparaît.)
NEVERS, montrant le fond.
Garde à vous, chevalier, je vois briller une épée là-bas.
LAGARDÈRE.
Faites comme moi, duc, et vivement. (Il tire la charrette, et aidé du duc, ils élèvent à la hâte une barricade en se servant de bottes de foin.)
NEVERS.
Chevalier, c’est désormais entre nous à la vie à la mort, si je vis, tout est commun entre nous ; si je meurs…
LAGARDÈRE.
Bah ! vous ne mourrez pas.
NEVERS.
Si je meurs… ma fille aura besoin d’un protecteur.
LAGARDÈRE.
Eh bien, sur ma part de paradis, je serai son père !
NEVERS.
Merci, frère !
LAGARDÈRE.
À nos épées. Les voici !
Scène V
Les Précédents, PASSEPOIL, COCARDASSE, JOËL, SALDAGNE, STAUPITZ, EL MATADOR, PINTO, FAËNZA, puis PEYROLLES et GONZAGUE, Bandouliers, Contrebandiers, ils viennent du fond par deux côtés différents. — Cocardasse et Passepoil par la brèche de droite. Staupitz et les prévôts par la brèche du fond, les bandouliers par le troisième plan à gauche.
— Pendant ce mouvement Lagardère a avancé la charrette.
LAGARDÈRE.
Je veille sur l’enfant. Ne vous découvrez pas trop.
STAUPITZ.
Le voilà.
NEVERS.
Oui, c’est moi Nevers, — j’y suis.
STAUPITZ.
À Nevers ?
LAGARDÈRE.
À Lagardère aussi, mes drôles.
COCARDASSE, bas.
Cordiou ! Le Parisien en est. — Fais comme moi, petit,