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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/28

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boutonnons, ma caillou, boutonnons. (Pendant ce temps, le cercle s’est formé, rétréci, mais on semble hésiter à porter les premiers coups.)

NEVERS.

Eh bien, lâches assassins, n’osez-vous pas avancer !

LAGARDÈRE.

Il nous faudrait des hallebardes pour vous aller trouer la poitrine.

STAUPITZ.

En avant ! (Première mêlée. ― À l’abri de leur retranchement, Nevers et Lagardère repoussent cette première attaque.)

LAGARDÈRE, poussant son épée.

À toi, Staupitz ! — À toi Saldagne ! (Il les blesse tous deux.)

PASSEPOIL.

Il est superbe à voir travailler de loin…

COCARDASSE.

Alerte, vous autres, nous allons avoir une vraie bataille. — Voilà les volontaires du roi, je déboutonne pour ceux-là.

LAGARDÈRE.

À Lagardère, mes braves, à Lagardère !

CARRIGUE, au loin.

Nous voilà, capitaine, nous voilà ! (Il paraît avec ses hommes et descend dans le fossé par la brèche.)

NEVERS.

En avant Lagardère, chargeons !

LAGARDÈRE.

Chargeons ! (Ils sortent de leur retranchement et attaquent à leur tour ; seconde mêlée. On voit venir du premier plan à droite, Gonzague masqué et l’épée à la main ; il se tient à l’écart au premier plan.)

NEVERS.

Les maladroits !

GONZAGUE.

Ni Philippe ni ce Lagardère ne doivent sortir vivants d’ici.

LAGARDÈRE.

Victoire ! (Il fait plier les bandouliers.)

NEVERS.

Victoire ! (Et il fait tête à trois prévôts qu’il blesse et qu’il désarme.)

FAËNZA.

À Nevers !

NEVERS.

J’y suis ! (Il le blesse.)