Aller au contenu

Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène V

FLOR, BLANCHE, TONIO.
FLOR.

Que se passe-t-il ?

TONIO.

On se bat, on se tue sur la place de l’Inquisition et ça à cause de vous ou plutôt de votre camarade.

FLOR.

Diavolina ! Pourquoi ?

TONIO.

Ah ! je ne sais pas pourquoi ? j’ai reçu deux coups de poing, je n’en ai pas demandé davantage.

BLANCHE.

Et Henri qui n’est pas rentré, s’il se trouvait au milieu de cette bagarre !

TONIO.

Par aventure, il est sorti sans armes aujourd’hui.

BLANCHE.

Sans armes !

HENRI, au dehors.

Holà Tonio !

BLANCHE.

Sa voix ! c’est sa voix…

TONIO.

Il me grondera pour avoir laissé entrer cette petite damnation.

FLOR.

Je pars, je veux savoir ce qui s’est passé… mais nous nous reverrons. (Bas.) Nous parlerons de lui… à bientôt (À Tonio qui veut lui ouvrir la porte latérale.) Oh ! c’est inutile, je sais le chemin. (Elle sort vivement, Blanche à gagné la porte de sa chambre.)

BLANCHE, à part.

Il en aimerait une autre… oh ! je le saurai !

TONIO, qui est allé ouvrir la porte du fond.

Rentrez vite, señora, le maître n’est pas seul. (Blanche rentre vivement.)