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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/50

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le salut de mon âme, ni Passepoil, ni moi, n’avons touché M. de Nevers.

HENRI.

Sur le salut de ton âme !

COCARDASSE.

Je le jure !

HENRI.

Bien ! (Il lui tend la main.)

COCARDASSE.

Oh ! bagasse… À présent, je ne te demande plus qu’une chose, l’occasion de me faire trouer la basane pour toi.

HENRI.

Je pourrai te la donner.

COCARDASSE.

Merci ! merci !

HENRI.

En attendant, tu vas me rendre un service… Tu demanderas, tu trouveras dans la ville un gentilhomme français du nom de Chaverny… tu lui remettras ce billet. (Il écrit.) « Marquis, vous pouvez retourner à Paris, mademoiselle de Nevers est en route pour la France. »

COCARDASSE.

Y a-t-il une réponse ?

HENRI.

Non… Tu m’as dit au défilé de la Tasse du Diable, à six heures ?

COCARDASSE.

Oui… Staupitz doit amener et garder là les mules… Hâte-toi, mon petit, quand te reverrai-je ?

HENRI.

Bientôt.

COCARDASSE.

Où cela ?

HENRI.

En France… à Paris !

COCARDASSE.

Oh ! bagasse ! tu te vas jeter dans la gueule du loup.

HENRI.

Je l’ai dit : Après les valets, le maître… et l’heure est venue. (Sur un signe d’Henri, Cocardasse sort en s’inclinant. — Le rideau baisse.)