Aller au contenu

Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GONZAGUE.

Je vous ai fait convoquer, vous Navailles et Chaverny, en qualité de parents de Nevers. Vous, Taranne et Albret, comme mandataires des deux Chatellux.

CHAVERNY.

Si ce n’est la succession de Bourbon, ce sera donc la succession de Nevers qui sera sur le tapis.

GONZAGUE.

Oui…

NAVAILLES.

Vous pouvez compter sur nous.

LES AUTRES.

Oui ! Oui !

CHAVERNY.

Sur mot aussi. Pourtant, je voudrais savoir ?

GONZAGUE.

Tu es trop curieux, petit cousin, cela te perdra.

CHAVERNY.

M’est-il au moins permis de t’adresser humblement une seule question ?… Qu’aurai-je à faire ?

GONZAGUE.

Rien que joindre ta voix à celles de mes amis.

CHAVERNY, à part.

Ces voix-là sont achetées, et la mienne n’est pas à vendre, morbleu ! (On entend frapper à une porte latérale.)

NAVAILLES.

On a frappé à cette porte.

GONZAGUE.

Vous vous trompez, ce ne peut être elle encore ; Peyrolles ne devait l’amener qu’à sept heures.

CHAVERNY.

Non. (On frappe encore.) Tenez, on frappe de nouveau.

GONZAGUE, à part.

C’est elle, alors.

NAVAILLES.

Faut-il ouvrir ?

GONZAGUE.

Non, messieurs, je vous attendrai ce soir, au moment convenu, dans les appartements de la princesse de Gonzague.

CHAVERNY, à part.

Oh ! à tout prix je verrai madame de Gonzague avant cette assemblée. (Haut.) Venez, messieurs, je crois que nous gênons maintenant mon noble cousin ; à ce soir donc les affaires