Aller au contenu

Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

graves. Mais nous les oublierons cette nuit, au Palais-Royal, durant la fête que monseigneur le Régent donne à M. Law.

GONZAGUE.

À ce soir, messieurs.

TOUS.

À ce soir.


Scène VII

GONZAGUE, puis FLOR et DAME ANGÉLIQUE.
FLOR, entrant vivement ; elle est richement vêtue et couverte d’un voile qu’elle relève à la vue de Gonzague, elle est suivie d’une femme de service.

Ah ! enfin !

GONZAGUE.

Pourquoi n’avez-vous pas attendu Peyrolles.

FLOR.

J’ai cru qu’il m’oubliait, votre Peyrolles, et, comme vous m’aviez annoncé hier, devant dame Angélique, ma respectable duègne, que Peyrolles m’amènerait à votre hôtel, elle a bien voulu, cédant à mes instances, remplacer votre intendant, et elle m’a conduite ici.

GONZAGUE.

Dame Angélique, allez disposer, pour mademoiselle, un des appartements voisins du mien ; quand tout sera prêt dans cet appartement, vous viendrez chercher mademoiselle. (La duègne sort.)

FLOR.

Je ne retournerai donc plus dans ma prison ?

GONZAGUE.

Non. Ce soir, mon enfant, je vous conduirai au bal que donne, au Palais-Royal, monseigneur le Régent.

FLOR.

Au bal du Régent, moi, moi, vrai, bien vrai ! Ah ! quelle toilette aurai-je ? serai-je jamais assez belle ?

GONZAGUE.

Aux bals de la cour de France, il y a quelque chose qui rehausse et pare un jeune visage encore plus que la toilette.

FLOR.

C’est le sourire.

GONZAGUE.

Non !