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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/68

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FLOR.

Une amie, à moi, aussi bonne qu’elle était belle.

GONZAGUE.

Vous avez connu une jeune fille qui s’appelait Blanche ?

FLOR.

Oui.

GONZAGUE.

Quel âge avait-elle ?

FLOR.

Mon âge ; nous étions deux enfants et nous nous aimions tendrement. Nous avons été séparées, mais je l’ai revue.

GONZAGUE.

Ah ! vous l’avez revue ?

FLOR.

Oui.

GONZAGUE.

Quand ?… Où cela ?

FLOR.

D’abord, il y a six mois à Ségovie ; et puis…

GONZAGUE.

Et puis ?

FLOR.

Cela vous intéresse donc ce que je vous dis là ?

GONZAGUE.

Tout ce qui vous touche m’intéresse, mon enfant, voyons, cette amie… cette petite Blanche… était-elle orpheline aussi comme vous ?

FLOR.

Oui, orpheline.

GONZAGUE.

Espagnole ?

FLOR.

Non, Française.

GONZAGUE.

Française Et qui prenait soin d’elle ?

FLOR.

Une vieille femme.

GONZAGUE.

Oui, mais qui payait la duègne ?

FLOR.

Un gentilhomme.

GONZAGUE.

Français aussi ?