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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/77

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GONZAGUE.

Votre enfant que vous avez vainement cherchée et qu’avec l’aide de Dieu j’ai trouvée, moi !…

CHAVERNY.

Parbleu ! voilà une conclusion que je n’attendais pas. Qu’on amène ici mademoiselle Blanche de Nevers.

LA PRINCESSE, qui s’est levée.

Ma fille… ma fille… est là, dites-vous ?

GONZAGUE.

Oui…

LA PRINCESSE.

Et c’est vous… vous qui me la rendez !…

GONZAGUE.

La voilà !…


Scène V

Les Mêmes, FLOR, amenée par PEYROLLES, puis LE BOSSU,
derrière la portière.
GONZAGUE.

Mademoiselle de Nevers, allez embrasser votre mère.

FLOR.

Ma mère ! (Elle s’élance vers la princesse qui reste immobile et froide ; timidement.) Ma mère !…

LA PRINCESSE, à elle-même.

Lui, Gonzague, me rendre ma fille ?…

NAVAILLES, à Gonzague.

Voici qui confond à tout jamais calomnie et calomniateurs !

CHAVERNY.

D’autant mieux que mon cher cousin a certainement entre les mains les preuves de la naissance de mademoiselle.

GONZAGUE.

Les preuves !

CHAVERNY.

Sans doute, les pages arrachées au registre du chapelain…

LA PRINCESSE.

Arrachées de ma propre main, messieurs, et remises par moi à Philippe lui-même sous un pli fermé par trois cachets aux armes de sa maison.