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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/79

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GONZAGUE.

Vous nous les direz alors, aujourd’hui, à l’instant… il le faut, n’est-ce pas, messieurs, il le faut !…

TOUS.

Oui, oui !…

CHAVERNY, à part.

Pauvre cousin, le diable s’est jeté dans sa toile d’araignée.

GONZAGUE.

Ah ! la fortune de Nevers est une belle proie, quelque imposteur, spéculant sur votre tendresse, vous a-t-il donc annoncé qu’il a trouvé, sauvé votre fille ?…

CHAVERNY, à part.

Il enrage à faire plaisir.

GONZAGUE.

On vous a dit, n’est-ce pas, qu’elle était vivante ! (Avec colère.) Mais répondez donc !

D’ARGENSON.

Répondez, madame !

LE BOSSU, même jeu.

Vivante.

LA PRINCESSE, avec force.

Vivante, malgré vous et par la protection de Dieu !…

GONZAGUE.

Messieurs, je rougirais de répondre une seule parole… décidez, s’il vous plaît, entre madame la princesse et moi.

D’ARGENSON.

Puisque madame de Gonzague sait où est celle qu’elle croit sa fille, qu’elle la présente ! la preuve écrite et invoquée par madame la princesse, ces pages enlevées du registre de la chapelle de Caylus devront être produites ? Nous ajournons, au nom du roi, le conseil à trois jours.

LA PRINCESSE.

J’accepte, j’aurai ma fille et j’aurai la preuve.

LE BOSSU, même jeu.

Ce soir.

LA PRINCESSE, bas.

Ce soir…

LE BOSSU.

Au bal du Régent.

GONZAGUE, à Flor.

Pauvre enfant !… Dieu seul à présent peut vous rendre le cœur de votre mère. (Peyrolles vient pour la chercher.)