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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/87

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Oh ! Dieu ! Comme ça brille là-bas !… Oh ! ne pas pouvoir faire comme les autres !… (Il rentre.) et la señora qui sera plus d’une heure à s’habiller… Si pour la presser j’avançais l’horloge… C’est une idée… (Il monte sur une chaise et avance l’horloge.) Là, une fois les maîtres partis, je laisse ronfler la Maritana et j’irai sur la place du Palais-Royal… Hein ! Il me semble que quelqu’un descend l’escalier qui donne dans l’allée ?… Serait-ce déjà le maître qui partirait ?… (Il va voir au dehors.) Non… c’est le Bossu qui se glisse le long des maisons… Ah ! ça, il ne va pas au bal, celui-là !… (À ce moment une femme enveloppée dans une mante se glisse vivement dans la maison : c’est Flor tout essoufflée, tout émue.)

FLOR.

Ah ! j’ai retrouvé mon chemin… J’ai reconnu la maison, oui, ce doit être ici…

TONIO.

Hein ! qui est-ce qui entre comme ça chez nous !

FLOR, levant sa mante.

C’est moi, Tonio.

TONIO.

Ah ! la bohémienne ! elle a fait fortune la petite païenne.

FLOR.

Je veux voir Blanche, et la voir tout de suite…

TONIO.

Laisser voir la señora !… ça m’est encore plus défendu ici que là-bas…

FLOR.

Oh ! je la yerrai… je lui parlerai malgré toi… malgré tout le monde.


Scène V

Les Mêmes, BLANCHE couverte d’un domino rose.
BLANCHE.

Flor !… toi, ici…

FLOR, bas à Blanche.

Lagardère est avec toi, n’est-ce pas ?

BLANCHE.

Oui…

FLOR.

Oh ! Dieu soit loué ! J’arrive à temps. (Bas.) Je viens vous sauver tous les deux.

BLANCHE.

Toi !