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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/90

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FLOR.

L’attendre ?… lui laissera-t-on le temps d’arriver ? As-tu le pli, le parchemin scellé ? Il ne faut pas t’en séparer.

BLANCHE.

Il est là, dans ma chambre, sur ma toilette.

FLOR.

Je vais le chercher, car aussitôt que Lagardère arrivera, nous partirons, Blanche, nous partirons. Et s’il tarde trop, tu me laisseras faire ce qu’il aurait fait. (Elle monte à droite.)


Scène VI

BLANCHE, puis PASSEPOIL, PEYROLLES,
deux AGENTS de PEYROLLES.
BLANCHE.

Pardonne-moi, ma mère… mais je ne serai pas ingrate et lâche. (Écoutant.) On a marché dans la rue… On s’arrête devant cette porte, il y a plusieurs personnes là, et Tonio qui ne m’a pas prévenue… par cette fenêtre je distinguerai peut-être. (Elle regarde.) Oui… une litière, des porteurs… (Minuit sonne à l’horloge.) Et voilà l’heure à laquelle Henri devait revenir… On frappe, c’est lui… lui… (Elle ouvre aussitôt un voile épais est jeté sur sa tête par Passepoil qui étouffe ses cris.)

PASSEPOIL.

La voilà prise… Oh ! (Blanche cherche à écarter la main que Passepoil lui a posé sur la bouche) Oh ! la jolie menotte !… elle me griffe, mais elle est mignonne.

PEYROLLES, entrant.

Portez-la vite dans la chaise que j’ai amenée… Ah ! attendez.

FLOR.

J’ai le parchemin. (Peyrolles saisit le parchemin et étouffe ses cris. Le rideau tombe.)