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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/91

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HUITIÈME TABLEAU
Une fête au Palais-Royal


Une tente richement tendue, ouvrant au fond sur le jardin du Palais-Royal par de larges draperies de velours, baissées quand l’acte commence. Entrées latérales. Sous la tente, tables, siéges, riches candélabres. Le tout affectant une forme bizarre. Les candélabres sont des palmiers en or et les bougies brûlent dans des cristaux ayant la forme de fleurs exotiques. Décor à composer pour qu’il soit en harmonie avec la grande décoration de la fête que découvriront en s’enlevant les draperies du fond.


Scène première

CHAVERNY, NAVAILLES, BRÉANT.
NAVAILLES.

Parole d’honneur ! nous sommes dans un palais de fée…

CHAVERNY, à Bréant qui range.

Eh ! voilà maître Bréant, le respectable serviteur des huissiers de Son Altesse royale, qui va nous dire si cette tente est celle qu’on a réservée à monseigneur le Régent ?

BRÉANT.

Oui, monsieur le marquis, elle communique de ce côté. (À gauche.) avec les appartements. C’est donc par là qu’arrivera Son Altesse royale, c’est ici qu’elle se reposera des fatigues de la fête. (Il sort à droite.)

NAVAILLES.

Fête splendide… je ne reconnaissais plus le jardin.

CHAVERNY.

Oh ! nous ne sommes plus au Palais-Royal, rue Saint-Honoré nous sommes en pleine Louisiane, aux bords du Mississipi ; M. Law a voulu faire connaître aux actionnaires de la compagnie le beau pays où coule le fleuve d’or…

NAVAILLES.

On assure que cette tente a été fidèlement copiée sur un wigwam de sauvages.