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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/97

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LE BOSSU.

Voici ce que M. de Lagardère m’a chargé de dire à Votre Altesse royale : « Le septième assassin n’est qu’un valet… je ne le compte pas… le huitième est le maître, et il faut que celui-là meure… » Si Votre Altesse ne veut pas du bourreau pour punir, on donnera une épée au coupable et M. de Lagardère fera justice.

LE RÉGENT, donnant le parchemin.

Dans deux heures !

LE BOSSU, s’inclinant.

Dans deux heures…

LE RÉGENT.

Ici ?

LE BOSSU.

Ici.

LE RÉGENT.

C’est bien. (Le Régent sort par le fond suivi du secrétaire.)


Scène IV

LE BOSSU, BRÉANT, puis CHAVERNY, ORIOL,
NAVAILLES.
BRÉANT, entrant.

Eh bien, mon bon homme, as-tu ce qu’il te faut ?

LE BOSSU.

Oui… à présent, je veux voir la fête.

BRÉANT.

Le beau danseur que voilà !…

LE BOSSU.

J’ai apporté un habit plus galant que celui-ci… Tu voudras bien me permettre de m’habiller chez toi.

BRÉANT.

Je te dois bien quelque chose pour tes deux louis.

LE BOSSU.

En voici quatre autres je paye toujours d’avance.

BRÉANT.

Il en est donc cousu de louis d’or.

CHAVERNY, entrant avec les autres.

Holà ! maître Bréant (Il montre le Bossu qui se promène au milieu d’eux en lorgnant.) Quelle diable de créature est-ce là ? Eh mais… on dirait… Eh oui !… c’est l’homme aux dix mille écus !… L’homme à la niche. Ésope !